Découvrir l'église St Étienne

L'église dans l'histoire

Classée aux Monuments Historiques en 1930.

Si l’origine de l’église paroissiale remonte au Xème siècle, il existait auparavant un sanctuaire, halte sur la route de Paris à Sens, dédié à Notre-Dame.

Dès le XIIème siècle, l’église est dédiée à saint Etienne. De cette époque datent son puissant clocher et sa sobre façade occidentale.

Sur l’ordre de Cluny, au XIIIème siècle, s’épanouit le choeur à trois vaisseaux et chevet plat. De massifs piliers surmontés de colonnettes s’élancent dans les nervures des ogives.

La nef à vaisseau unique est postérieure. Sa voûte en berceau révèle aujourd’hui la beauté de ses anges musiciens peints à la fin du XVème siècle comme en témoignent les instruments de musique.

Longtemps église de campagne, Saint-Etienne évoluera au fil des siècles comme son environnement, passant d’un monde rural à un monde industriel.

L’édifice subira de nombreux remaniements à la suite des multiples explosions survenues à la Poudrerie royale d’Essonnes aménagée au XVIIème siècle.

Comme saint Etienne, martyr, l’église a beaucoup souffert.

Elle témoigne d’une vie à travers les siècles qui ont marqué son histoire et retrouve aujourd’hui une splendeur unique.

CDAS - Déc. 2012

Le plan de visite

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LE CHOEUR

1. Ancien Maître-Autel (XIXème siècle)
2. Chapelle de la Vierge : Vierge à l’Enfant, don du Monastère de la Visitation de Nevers à l’Association diocésaine d’Evry-Corbeil-Essonnes
3. Chapelle du Sacré-Coeur
4. Fonts baptismaux (XVIIème siècle)
5. Mobilier liturgique (2012) Florence de Ponthaud-Neyrat, sculpteur

LA NEF

La voûte révèle enfin sa fresque du XVème siècle : peintures dégagées et restaurées (2011-2012). Dans un cortège enchanteur se côtoient dix-huit anges : des anges jouant luth, vièle, cornemuse, orgue portatif, trompette ou flûte, tambour ; des anges chantant des louanges ; des anges portant des instruments de la Passion, et un Jugement Dernier.

Malgré quelques lacunes, cette oeuvre monumentale est exceptionnelle en Ile-de-France par sa dimension, la pureté et la noblesse du trait.

LES TABLEAUX

a. La Nativité de la Vierge (XVIIème)
b. Annonciation (XVIIème) (restauré en 1982 par Jean-Baptiste Ambroselli)
c. Jésus chez Marthe et Marie (XIXème)
d. Lapidation de saint Etienne (XIXème) (restauré en 1982 par Jean-Baptiste Ambroselli)
e. Piéta (XVIIème)

LES STATUES

f. Saint Etienne - Diacre
g. Saint Vincent - Diacre

LES VITRAUX

h. choeur : Les sept Sacrements entourant la Crucifixion
i : Episodes de la Vie de Marie et de Jésus
Nef : Projet à l’étude

ET

6 - La tribune de l’orgue

Historique de l’orgue de l’église St Etienne de Corbeil-Essonnes (91)

Avant d’être installé en tribune au début du XXème siècle (époque à laquelle il fut agrandi), l’orgue de l’église Saint Etienne était situé dans le chœur (côté nord). D’après le style du buffet en chêne et certains détails de facture instrumentale, on peut le dater des années 1830-1840. Il est attribué au célèbre facteur versaillais John Abbey. Ne possédant originellement qu’un seul clavier à traction mécanique, on lui adjoint lors de son déplacement en tribune un deuxième plan sonore (clavier de récit). Ce n’est que plus tard que l’on transformera sa traction mécanique en système pneumatique. Des travaux de relevage* eurent lieu également dans les années 50, et Marie-Claire Alain**, alors jeune organiste dont la renommée deviendra internationale, fut conviée pour le concert d’inauguration en 1955.

En 1971, souffrant des méfaits d’un chauffage trop puissant placé sous la tribune, un nouveau relevage de l’instrument est demandé par la paroisse au facteur Jean Jonet qui transforme la traction pneumatique en une traction électro-pneumatique et modifie sa palette sonore.

Anne-Marie Jacquot, figure illustre d’Essonnes, fut l’organiste fidèle de la paroisse Saint Etienne pendant cinq décennies ; soucieuse de voir son instrument restauré, elle entreprit, avec le soutien de la paroisse et de l’Association de sauvegarde de l’église Saint Etienne de Corbeil-Essonnes , une action de longue haleine : Elle fit demander la protection de l’instrument ; l’arrêté ministériel signé en 2000, atteste de son inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

La municipalité de Corbeil-Essonnes a décidé en 2010 de prendre en compte la restauration*** de cet orgue, beau témoignage de l’époque romantique, dans la campagne des grands travaux de l’église. Une participation financière de la région Ile de France (25%) a été possible dans la mesure où une activité culturelle et pédagogique existe à Corbeil-Essonnes ; en effet, le conservatoire Claude Debussy dispense l’enseignement de l’orgue (M. Gérard Sablier en est le professeur).

L’instrument a retrouvé sa traction mécanique tant pour le tirage des jeux que pour les claviers (seule garante d’une grande précision de toucher). Un travail de recherche d’authenticité sur la composition sonore et l’harmonie de l’instrument a également été soutenu dans le cadre de cette restauration confiée au facteur Yves Fossaert (établi dans le village de Mondreville (77) non loin de Château Landon).

Cette restauration de l’orgue est désormais terminée. La qualité du travail laisse présager que la prochaine restauration pourra attendre un à deux siècles … Souhaitons longue vie à l’orgue de l’église Saint-Etienne de Corbeil-Essonnes.


*travaux de démontage, dépoussiérage, remontage et accord de l’orgue.

**fille d’Albert Alain, organiste et compositeur et sœur benjamine de Jehan Alain (1911-1940), compositeur de génie, mort prématurément à Saumur le 20 Juin 1940, deux heures avant l’armistice !

*** travaux nécessitant le transport de l’instrument en atelier pour un travail approfondi.

7 - Clocher
8 - Sacristie