Le baptême : premier sacrement de la vie chrétienne
Une préparation adaptée à l’âge du futur baptisé
Selon l’âge, la préparation au baptême sera différente.
Si vous demandez le baptême pour un bébé, ou un enfant de moins de 3 ans, il sera baptisé dans la foi des parents. Ce sont donc les parents qui "prépareront" ce sacrement.
Les parents s’engagent à donner à leur enfant une initiation chrétienne, et à les inscrire au catéchisme.
Deux réunions préparatoires au sacrement leur sont proposées :
Baptême des jeunes en âge scolaire
Chaque année, des jeunes non baptisés commencent le catéchisme ou l’aumônerie, et il leur est possible de recevoir le baptême. Pour cela, une préparation particulière leur sera donnée, en général étendue sur deux années scolaires.
Si la demande est pour un adulte, celui-ci suivra également une préparation adaptée à sa demande, accompagné par un adulte baptisé et formé à cet accompagnement.
Le sens du baptême
- L’Église, une communauté pour grandir
L’enfant n’est pas la propriété de ses parents, il leur est confié. Et ils ne sont pas seuls pour l’éduquer.
L’école comme communauté éducative, est là pour le faire grandir dans sa dimension intellectuelle.
L’Église, comme communauté de foi, est là pour le faire grandir dans sa dimension spirituelle. Comme communauté de croyants, elle permet aux hommes de se mettre à la suite du Christ et de devenir disciples. Ce n’est donc pas seul, ni avec sa famille que l’enfant peut devenir chrétien, mais au sein d’une communauté de fidèles.
- Un passage
Comme tout le monde, l’enfant ne manquera pas de connaître des difficultés au cours de sa vie, mais elles seront autant de tremplins qui pourront faire de lui un adulte. La croissance de l’enfant est une série de passages de la ‘mort’ à la ‘vie’. Chaque épreuve est l’occasion de grandir, pour autant qu’on laisse Dieu nous soutenir.
S’inscrire dans le Mystère Pascal du Christ, c’est donner un sens à ce que nous sommes tous appelés à vivre : passer par des épreuves pour devenir des hommes et des femmes authentiques.
- Un don de Dieu
Le baptême des petits enfants montre que Dieu nous aime le premier. Nous répondons avec générosité au don de Dieu, mais c’est lui qui a l’initiative : « Dieu nous a aimés le premier. » (1 Jn 4, 19).
A nous de comprendre comment nous mettre en position d’écoute pour répondre par toute notre vie à sa Parole.
- La liberté
L’enfant reste libre d’accueillir ou de rejeter ce don qui lui est fait dans le sacrement du baptême. Il peut très bien faire fructifier ce germe de vie divine ou le laisser de côté. Et peut être qu’un jour, quand les conditions deviendront plus favorables, le grain semé il y a longtemps deviendra un bel arbre.
Alors se pose la question : les parents doivent-ils décider pour l’enfant ?
A bien y regarder, les parents font des choix en faveur de l’enfant : par exemple on l’inscrit à l’école sans attendre qu’il soit plus grand pour décider d’y aller ! De la même façon, il paraît sage de faire baptiser l’enfant, car de lui-même, il est peu probable qu’il le demande une fois qu’il aura grandi.
- Quel est le rôle des parrains / marraines ?
Le parrain et la marraine attestent qu’on n’est pas chrétien seul, ils sont le signe de l’assemblée chrétienne.
Ils doivent avoir plus de 16 ans et être initié chrétiennement, c’est-à-dire avoir été baptisés, confirmés et avoir fait leur première communion.
Il est important qu’ils puissent accompagner le futur baptisé suffisamment longtemps. Ils doivent pouvoir disposer d’un minimum de temps pour construire un lien vivant avec lui.
Leur mission est d’être comme des aînés dans la foi.
Ils veilleront à l’écoute, au dialogue, à l’échange, aussi bien avec le jeune qu’avec les parents (lorsqu’il s’agit d"un jeune). Ils auront à cœur d’être des personnes de confiance.
La personne qui va être baptisée peut avoir ou bien un parrain ou bien une marraine ou bien les deux, comme c’est le cas le plus souvent.
Une personne de confession non catholique peut être témoin du baptême, mais ne peut être parrain ou marraine.
Les symboles de la célébration
Au cours de la célébration du sacrement de baptême, plusieurs signes principaux sont à remarquer. Chacun revêt une signification :
- La Croix
Elle rappelle le don que Jésus à fait de lui-même. En mourant sur la croix, il nous a ouvert un chemin vers la vie de Dieu. Désormais, la Croix n’est pas le signe d’un échec, mais la preuve que Dieu nous aime jusqu’à mourir pour nous. Les chrétiens n’ont pas honte de la Croix, car elle leur rappelle que Dieu est Amour. - L’eau. Elle est un signe à la fois de vie, de pureté, mais aussi de mort. Elle résume donc les deux aspects du baptême : un passage de la mort à la vie, uni au Christ. Bénie par le prêtre ou le diacre, elle devient le lieu où l’enfant peut symboliquement renaître à la vie de Dieu.
- L’imposition des mains. Elle signifie que l’enfant est accueilli dans la communauté, et qu’il est un fils de Dieu, adopté par le don de l’Esprit.
- Le Credo(= Je crois en Dieu). Il est le résumé de notre foi. C’est un texte qui dit ce en quoi nous croyons, et que les chrétiens du monde entier redisent chaque dimanche. C’est une façon d’être toujours en communion dans la même vérité. Le Credo est récité lors du baptême pour attester que l’enfant est baptisé dans la foi de l’Église.
- La lumière. Elle rappelle que Jésus est la Lumière du monde, Celui qui donne le sens ultime de la vie humaine. Elle signifie aussi qu’il est le Ressuscité, vivant d’une vie nouvelle sur laquelle la mort n’a aucune prise. Enfin, elle rappelle aux chrétiens qu’ils ont un témoignage à faire connaître, car ils sont ‘lumière du monde et sel de la terre.’
Au moment du baptême, c’est le parrain qui remet aux parents du petit enfant, ou au jeune lui même, le cierge allumé en lui disant : ‘Reçois la lumière du Christ’. - Le Saint Chrême. C’est une huile parfumée bénie par l’évêque. Elle sert pour le baptême, mais aussi pour les confirmations et les ordinations.
Elle signifie que l’enfant est marqué par le baptême d’un signe indélébile : le baptême ce n’est pas pour un moment, c’est quelque chose qu’on reçoit pour l’éternité !
Cette huile rappelle que tout baptisé reçoit trois charges, à exercer en union avec le Christ et ses frères chrétiens : prêtre, il est chargé de prier, prophète, il a pour mission d’annoncer l’Évangile, enfin, en tant que roi, il est appelé à servir. - Le vêtement blanc. Il signifie que l’enfant a revêtu le Christ, c’est-à-dire qu’il vit de la vie même de Jésus. Il est désormais dans la lumière de Dieu et c’est à lui d’avancer pour devenir toujours plus ‘enfant de lumière’. Au moment du baptême, c’est la marraine qui habille le jeune de ce vêtement blanc en lui disant : ‘Revêt le Christ’.
Pour les plus grands, une écharpe blanche revêtira la même symbolique
Le début d’une vie avec Dieu
Quand on visite une église, une fois la porte d’entrée ouverte, il faut encore avancer pour voir tout ce qu’elle renferme.
Il en va de même de la vie chrétienne. Il y a beaucoup de choses à découvrir afin d’épanouir le baptême. Le baptême est la porte d’entrée de la vie chrétienne. Avec ce sacrement, tout ne fait que commencer. Cette première étape de la vie chrétienne est comme le seuil d’une porte : une fois franchi, il ne convient pas de s’arrêter, il faut aller de l’avant.
Il y a autant de différence entre un nouveau baptisé et un chrétien mûr qu’entre un grain de blé et un épi. Et pour bien grandir dans la foi, ce ‘grain de blé’ a besoin d’une bonne terre, à savoir de temps, de fidélité, de l’attention des parents, d’un parrain et d’une marraine vigilants, d’une communauté chrétienne où s’enraciner…
Plus tard, à l’âge du catéchisme, l’enfant aura à découvrir plus en profondeur qui est Jésus, et quel est son message. Il découvrira l’Église et les sacrements. Il pourra se préparer à la première communion. Le chemin de foi est passionnant, il n’est jamais terminé et il y a toujours des choses neuves à découvrir : la vie chrétienne est un commencement sans fin. Le chemin est beau et vaut la peine d’être parcouru, car nous n’y sommes jamais seuls, et surtout, Dieu est présent à tout moment !